L’Accompagnement social des Gens du Voyage

L’accompagnement social a pour objet de permettre aux Gens du Voyages sédentaires ou itinérants, l’accès :

  • au droit commun,
  • à l’emploi et à la formation professionnelle,
  • aux dispositifs de santé,
  • aux dispositifs d’insertions,
  • à la scolarité,
  • au logement,
  • et autres actions adaptées.

La notion de gens du voyage est une notion administrative créée en droit français, pour désigner la communauté des voyageurs ne disposant pas de domicile fixe, volontairement très vague pour éviter toute stigmatisation, préjugés ou méprises liées à un sujet sensible et ne blesser personne. L’expression a été ensuite reprise par les lois dites Besson qui ont organisé l’accueil des gens du voyage sur les aires destinées à cet effet dans les communes de plus de 5000 habitants.
Ce sont des citoyens français intégrés économiquement, exerçant les métiers de commerçants ambulants et de forains notamment, et qui ont fait initialement le choix d’une vie non sédentaire. Tous ne sont pas itinérants, certains sont considérés comme des « gens du voyage sédentarisés ».

Guider un voyageur dans son parcours d’insertion implique d’identifier ses freins à l’accès aux dispositifs de droit commun de cibler ses besoins et lui offrir un accompagnement adapté par le biais d’une écoute attentive.

L’accompagnement des Gens du Voyage, sédentaires ou itinérants, demande une connaissance de leur mode de vie et de leurs difficultés.


Quelques données historiques

Les Tsiganes quittent le Nord-Ouest du sous-continent indien vers la fin du 10ème siècle sous la pression des envahisseurs musulmans. Ils atteignent le Bosphore au 13ème siècle. De là, en différentes étapes et par des routes variées, ils se dispersent sur toute la planète.

C’est cependant à l’Est de l’Europe que les groupes de Tsiganes se sédentarisent le plus alors qu’une prolongation plus longue de l’itinérance s’observe à l’Ouest.

Divers événements historiques ont ponctué leurs migrations mais aussi leurs persécutions : en Roumanie, la suppression de l’esclavage en 1856 pousse plusieurs milliers de Tsiganes aux quatre coins de la terre ; le déclenchement du 2ème conflit mondial et la politique nazie provoquent la mort d’un demi-million d’entre eux ; la chute des régimes socialistes et les difficultés croissantes à l’Est les amènent aux portes des pays de la Communauté européenne.

À l’heure actuelle, même si les Tsiganes – une population de 6 à 8 millions d’individus – restent des groupes marginalisés, leur sédentarisation a pris le pas sur l’itinérance et leurs conditions de vie s’améliorent peu à peu. Au cours des siècles, ils ne se confondirent jamais aux populations autochtones mais leur empruntèrent vocabulaire, croyances, habitudes,outils, airs et instruments de musique.

Les Tsiganes ne se nomment pas comme tel. Ils se répartissent en trois grands groupes:les Roms,les Manouches ou Sinti et les Gitans.

L’appellation Roms (ou Rroms) est couramment employée aujourd’hui pour parler de communautés également désignées par des termes désormais considérés comme péjoratifs, tels que Gypsies, Zigeuner ou Zingari. La prédominance d’un groupe (les Roms) sur tous les autres, tels que les Gitans ou Sinti (Manouches en français) a inspiré l’adoption de nouvelles expressions telles que Roma et Sinti, qui se diffusent auprès des acteurs institutionnels.

En français, Tsiganes reste employé, notamment dans le titre de la revue Études tsiganes, d’autres termes chargés négativement, issus de la langue courante ou du vocabulaire administratif, tels que Romanichels ou Nomades, ayant été abandonnés. Le monde académique anglo-saxon privilégie le terme Romani, qui désigne un ensemble de langues dont les trois principaux groupes sont le Vlax Romani, le Balkan Romani et le Sinte Romani.